Permettre aux autres d'utiliser leurs compétences en gestion de communauté

Mai 2018

En huit ans, la communauté Yuki Anzai et trois autres co-organisateurs ont commencé après avoir assisté à un événement pour les développeurs, mais peu de femmes ont assisté à sa participation à près de 500 membres. Yuki décrit aussi comment un positionnement clair de votre branche peut aider à attirer des membres dans un écosystème local très développé.

GDG San Francisco

Yuki Anzai Yuki Anzai
Habituellement, lorsque nous discutons avec les organisateurs, ils peuvent faire remonter leur décision de devenir organisateur de la communauté à un événement, à une expérience ou à une émotion. Yuki, comment s'est passé pour vous ?

C'était assez similaire pour moi aussi. En 2011, j'ai participé à la "Google Developer Day" au Japon. Certaines communautés de développeurs étaient déjà présentes, mais elles étaient principalement dirigées par des organisateurs masculins. Je devais faire quelque chose à ce sujet, car je voulais rencontrer d’autres femmes ingénieurs. C'est pourquoi j'ai créé peu de temps après une communauté avec trois autres organisateurs.

Comment GTUG Girls s'est-elle développée depuis ?

Depuis que nous avons lancé GTUG Girls en juin 2011, nous sommes passés à 436 membres . Au Japon, l'écosystème de développeurs locaux est très avancé. Il compte des centaines de communautés, souvent très petites et spécialisées. Les utilisateurs ont tendance à être membres de plusieurs communautés en fonction des sujets qui les intéressent. C'est pourquoi un positionnement clair est important pour nous. Nous organisons des meetups tous les deux mois axés sur les compétences de niveau débutant. Je suis heureuse de voir plus de femmes créer des organisatrices et fonder de nouvelles communautés. Nous pouvons partager des ressources et organiser des événements ensemble.

Combien de coorganisateurs comptez-vous ?

Notre équipe compte 29 coorganisateurs. Nous essayons d'impliquer l'ensemble du groupe dans l'organisation de nos réunions en fonction de ses disponibilités. Nous n'avons pas de structure d'équipe formelle. L'équipe sait ce qui doit être fait et nous y parvenons.

Quels outils utilisez-vous pour gérer vos chapitres ?

Nous utilisons une liste de diffusion Google Groupes et une chaîne Slack d'équipe (nous disposons d'une autre chaîne Slack de membres de la communauté distincte). Pour promouvoir nos réunions, nous utilisons Connpass, un service de gestion d'événements très populaire au Japon. Nous utilisons Twitter pour la promotion, les annonces et la communication opérationnelle. Pendant les événements, les participants envoient aussi souvent des tweets, pour résumer les discussions, pour commenter ou pour poser des questions.

À quoi ressemble une rencontre typique ?

Il s'agit d'un atelier de programmation qui commence par une brève introduction de trois à cinq minutes sur les règles d'administration. Nous ferons ensuite une "pause" (tout le monde apporte quelque chose à partager) pour apprendre à se connaître, puis nous passerons à la session de l'atelier de programmation.

Par simple curiosité, quelle est une collation typique pour votre rencontre ?

Des biscuits au riz (rires). Pour les réunions GDG, il s'agit généralement de "pizza et bière", mais nous essayons de favoriser un mode de vie plus sain (rires).

Comment trouver des intervenants pour vos événements ?

En fonction du sujet des rencontres, nous effectuons des recherches sur Twitter ou contactons les GDE pour obtenir des suggestions. J'essaie d'encourager les coorganisateurs à s'exprimer, car il n'y a toujours pas assez de femmes intervenantes en général. Pour les aider à surmonter leur peur de prendre la parole en public, je les encourage à présenter un exposé plus court avec un ou deux autres intervenants lors d'une session. Cela les aide à éliminer certaines pressions et à gagner en confiance.

Yuki, qu'aimez-vous le plus et le moins dans votre métier d'organisateur ?

Ce que je préfère, c'est rencontrer d'autres femmes ingénieurs. Je veux les aider à développer leurs compétences et à devenir des intervenants confiants. C'est formidable de voir plus de femmes entrer dans le secteur, mais il y a certainement de la place pour plus. Lors de mon premier Google I/O en 2011, je n'ai rencontré qu'environ 5 autres femmes japonaises l'an dernier (2017), on en comptait près de 20.

Quel est votre équilibre entre votre poste de PDG de votre entreprise et d'organisateur de communauté ?

De nos jours, je compte sur mes coorganisateurs pour effectuer la plupart des tâches opérationnelles et me contente d'assister aux meetups (rires). Évidemment, j'étais très impliqué dans les premières étapes de la création de la communauté, mais j'ai dû prendre du recul lorsque j'ai démarré ma propre entreprise.

Quelles difficultés rencontrez-vous actuellement dans votre section ?

Nous voulons vraiment établir un lien avec les étudiants universitaires, car nous aimerions qu'ils soient plus nombreux à participer à nos meetups.